Macross 7 pour les nuls

An 2045. La 37ème flotte de colonisation longue distance dirigée par le New Macross 07 s’approche du centre de la Voie Lactée à la recherche d’une planète habitable. Un jour, cette flotte est attaquée par de mystérieux ennemis dont les appareils ressemblent comme deux gouttes d’eau aux VF-14 Vampire de l’UN Spacy, ce qui rend perplexe le conseiller de la flotte, le très fameux Exsedol Folmo, tout droit revenu de la première série et macronisé pour l’occasion, et arborant ses plus beaux atours, ceux du film DYRL (exit donc le design très seventies de notre vieille connaissance).

Lors du premier affrontement, les pilotes sont mis à mal par nos mystérieux ennemis. Ceux-ci en effet utilisent une sorte de rayon qui transforme en « légumes » les vaillants héros de la Spacy. En fait, ils absorbent la spiritia, l’énergie vitale des humains, à des fins de dégustation personnelle. Les victimes sont vivantes mais plongent dans une sorte de coma à moitié éveillé. Qu’à cela ne tienne, le bon vieux Max Jenius, devenu capitaine de la flotte, envoie à la rescousse l’escadrille d’élite de la Diamond Force où officie Gamlin Kizaki, as parmi les as et dont son instructrice, Milia Jenius (qui actuellement s’est trouvée un job de maire dans la petite ville de City 7), veut le caser avec sa septième fille, Mylene. Oui mais voilà, Mylene est raide dingue de musique et vient de rentrer dans un obscur groupe de rocks, les Fire Bomber. Le chanteur masculin, le héros ( ?) de cette série, s’appelle Basara Nekki. Celui-ci participe à son insu à un programme militaire appelé « projet M » comme Mitterrand ou Musique. Le leader des Fire Bomber, un ex-bidasse, a été contacté par Max pour tester les effets de la musique en combat réel. Et voilà que Basara hérite donc du top du top en matière de valkyrie : rien de moins que le VF-19 Excalibur ! Oui messieurs dames, la version de série du YF-19 de Macross Plus, que même les génies de la Diamond Force n’ont pas (ils se « contentent » de VF-17, ancêtres des VF-171 de Macross Frontier). Ce VF-19 est totalement customisé avec notamment un manche à balai en forme de guitare (sic), des haut-parleurs intégrés dans les épaules et comme munitions…des « speaker pods ». Je vais y venir.

Donc, lors du premier affrontement, Basara interrompt son concert et hop ! saute dans son VF-19 Magic Custom Fun/cool et fonce sur le champ de bataille. Pilotant comme un dieu, il balance ses speaker pods, qui sont des espèces de mines magnétiques qui pénètrent dans les vaisseaux ennemis et diffusent…les chansons de Basara ! Oui oui oui ! Car Monsieur Basara se met à chanter comme un malade tout en esquivant les tirs ennemis et sans répondre aux demandes d’identification de la Diamond Force. Il se choppe la méga-honte car PERSONNE n’écoute sa chanson. Puis les ennemis rentrent chez eux et Basara va bouder dans son coin : « pourquoi est-ce que personne ne veut écouter mes chansons ? »

Pour pouvoir comprendre les motivations de Basara, il faut revenir un peu sur ce personnage. Il est fermement persuadé que la musique enflamme le cœur des gens et que même des aliens en l’écoutant chanter vont se mettre à avoir le rythme et être pris par la folie du samedi soir. Hélas, cela ne va pas se passer comme ça. A chacune de ses sorties, Basara risque de se faire tailler un short par ses rivaux : Gigile, leader ennemi et Gamlin de la Diamond Force, qui tous deux le trouvent insupportables, le public aussi (et Toto). Nous sommes donc dans les premiers épisodes et un triangle amoureux se met en place. Mylene et Gamlin sont poussés dans les bras l’un de l’autre par Milia mais Mylene tourne toujours autour de Basara comme une mouche autour d’un gros caca avec cette éternelle question : « pourquoi tu chantes ? pourquoi risques-tu ta vie comme ça ? » Réponse de l’interessé : « chanter n’importe où et n’importe quand, ça c’est chanter ! » Bravo pour les dialoguistes.

Soyons franc, les vrais héros de cette histoire, les persos les plus travaillés et attachants sont Mylene et Gamlin. Basara est insupportable et son background n’est pas travaillé : on ne l’entend jamais penser, on ne sait rien de lui et tout ce qu’il sait dire c’est « chanter c’est bien, chanter ça réveille, chanter c’est la vie blablabla ». Et il ne connaît aucune blague de Toto, ce qui est impardonnable.

Les premiers épisodes se passent donc suivant le schéma suivant : les personnages vaquent à leurs occupations, puis vont au concert des Fire Bomber, puis bataille contre l’ennemi où Basara chante et a à la fin a un grand moment de solitude : personne ne le comprend ! A partir de l’épisode 4 les choses s’accélèrent : les ennemis envoient des agents infiltrés à bord du Macross 7, qui kidnappent des citoyens. Cette histoire n’est qu’une diversion : tandis que l’armée tente de récupérer les otages dans l’épisode 13, les intrus séparent City 7 de Battle 7 (voir post plus haut) et le fond se folder loin de la flotte ! Le but : créer une ferme de spiritia, l’idée machiavélique du big boss des ennemis : Gepelnitch (Geperuniti pour les puristes). A ce stade de la série on sait juste que la spiritia, directement issue des sentiments, est capable de se régénérer toute seule chez les humains grâce au catalyseur que constituent les chansons (car avivent les émotions).

La deuxième partie de la série consiste en la quête par Battle 7 de City 7 qui doit lutter sans armes contre l’ennemi qui tente de capturer le vaisseau. MAIS ! Heureusement, il y a les Fire Bomber !!!! Ouais !! -_- Dans cette partie Gamlin découvre que Mylene est chanteuse chez les Fire Bomber tandis que la popularité de ces derniers grimpe enfin. Milia et Basara capturent un ennemi et on découvre que les aliens sont en fait des humains du Megaroad-13 qui ont trouvé une planète habitable dans le système solaire Varauta. Lors de l’exploration, ils ont réveillé quelque chose d’endormi dans les entrailles de la planète, quelque chose qui s’est emparé de leur technologie et a lavé leur cerveau pour les contrôler.

Justement, Gigile, le chef des escadrons Varauta, commence à se révolter contre Gepelnitch qui l’utilise comme pigeon depuis le premier épisode. Il se rend sur la planète en question et balance une grosse dose de spiritia volée aux humains sur une espèce de sarcophage qui libère une charmante jeune femme aux oreilles pointues, Sivil, qui part immédiatement attaquer City7. Inutile de préciser que Sivil peut voler dans l’espace sans combinaison. Elle anéantit à elle toute seule une expédition de secours du Battle 7 venue par saut fold pour sauver City 7 puis rencontre Basara. Au contact de ses chansons elle est comme paralysée et ne peut le tuer. Elle s’enfuit et se cache à bord de City 7 où elle tente à plusieurs reprises de l’approcher tandis que Basara va en pincer pour elle, au grand dam de Mylene. Enfin, Battle 7 retrouve City 7 et les deux vaisseaux enfin réunis (comme c’est mignon) peuvent continuer leur route.

La troisième partie de la série voit l’aboutissement du projet M : Max crée l’escadrille de la Sound Force avec comme pilotes les Fire Bomber (épisode 23). Il a été prouvé que les ennemis sont sensibles aux sons infects qui sortent de la gorge de Basara. Il arrive notamment à rendre la mémoire aux pauvres humains du Megaroad-13. Il faut dire qu’il est aidé par des tas de gadgets mis au point par le docteur Chiba et exploitant la “song energy” (ça produit des aura à la Songoku, trop bien…).

Exsedol de son côté identifie Sivil comme étant une Protodeviln : il y a des milliers d’années, un seul d’entre eux avait anéanti une flotte de classe Boddole (5 millions de vaisseaux, souvenez-vous !). Gigile, amoureux de Sivil, déserte et part la retrouver dans le Macross 7. Celui-ci est en approche de la planète Lux sur l’invitation de la flotte Zentradi Macross 05. Mais sur Lux, nos héros découvrent l’hécatombe : la flotte a été massacrée par les Varauta, et les civils, ainsi que Toto ont disparu. C’est le moment que choisi Gepelnitch : sa flotte encercle Lux et force le Macross 07 à se poser. Gepelnitch va réveiller les uns après les autres les autres Protodeviln : Gavil, Glavil et Valgo (des monstres au faciès innommable) mais la Sound Force va les tenir en respect. Sivil de son côté est tombée dans une espèce de coma suite à une overdose de spiritia prélevée sur Basara, qu’elle appelle « Anima Spiritia ». Après moult péripéties, Gigile et Basara, alliés pour l’occasion parviennent à la tirer de son sommeil, ce qui provoque l’émergence d’une cité Protoculture sous-marine (épisode 37). Celle-ci contient les secrets et les clefs pour comprendre la série.

Pour résumer (pour plus de détails, allez sur wiki), les Protodeviln ont été créé par les Protocultures qui connaissaient à cette époque une guerre civile. Pour survivre les Protodeviln avaient besoin de spiritia (sentiments) car ils ne pouvaient pas en fabriquer par eux-même. Ils ont quasi exterminé les Protocultures dans leur quête de spiritia mais ont été scellés dans le système varauta par les Anima Spiritia. Les Protodevlin sont devenus les démons des légendes. Gigile est le premier Protodeviln à découvrir la faculté d’avoir des sentiments auto-régénérés et se révolte contre les siens pour permettre à la flotte Macross 7 et à Sivil de s’échapper. Il se sacrifie et la planète Lux est anéantie comme Galia IV à une autre époque.

La dernière partie de la série, la seule vraiment du niveau de la première saga ou de Frontier, débute quand la Terre ordonne au Macross 7 de lancer l’assaut final contre Varauta avec des armes à réaction. Les derniers Protodeviln, Goram et Zomd sont réveillés et Mylene fait le choix de Basara (toujours obnubilé par Sivil). Le projet Ferme de Spiritia se révèle enfin : Gepelnitch veut utiliser les humains de la flotte comme source de spiritia éternelle avec l’aide de Basara : il chante pour redonner des émotions, la spiritia revient, et pouf, la machine pompe la spiritia et on recommence. Autant dire que Toto n’était pas d’accord (ni Max d’ailleurs). La bataille finale voit la destruction du Battle 7, Max et Milia combattent dans leurs valkyries, de beaux VF-22 provenant eux-aussi de Macross Plus, et Gepelnitch retrouve son vrai corps de Protodeviln qui échappe à son contrôle et se transforme en trou noir absorbeur de spiritia. En gros, la méga-cata pour toute la galaxie. Mais Basara est là ! Oh non, alors là c’est la giga-cata pour tout l’univers! Eh oui, ce brave chanteur, aidé de Sivil, convertie aux pratiques sado-chansonesques de Basara, vont persuader Gepelnitch de s’inscrire à la Star Ac et de raconter des blagues sur Toto.

Le monde est ainsi sauvé : Gepelnitch a accès aux sentiments par lui-même sans besoin de les voler. Du coup, le trou noir s’effondre. Gepelnitch et les Protodeviln survivants, en paix avec les humains (c’est rare ce genre de fin), quittent Varauta à la recherche de leur propre « paradis de spiritia ». La fin de cette épique série ne nous apportera pas la réponse à une question fondamentale: “pourquoi Basara chante-t-il?”

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